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Les faits sur les normes relatives aux cuisinières à gaz et l'air intérieur
Temps de lecture : 4 minutes
Safety
Cet article, initialement intitulé « Les réchauds à gaz sont-ils interdits? », a été mis à jour pour refléter les derniers développements de la réglementation en Amérique du Nord.
Résumé
Les cuisinières à gaz ne sont pas interdites, mais de nouvelles normes américaines d'efficacité s'appliqueront à partir de 2028.
La plupart des provinces canadiennes n'ont pas de réglementation ferme en matière de BTU.
Les solutions d'air d'appoint sont essentielles dans les maisons modernes et étanches.
Les lignes directrices du Canada pourraient être le signe de changements futurs dans la politique américaine.
Depuis décembre 2023, la question **« Les cuisinières à gaz sont-ils interdites? »**a été éclaircie , car la règle finale concernant l'efficacité des cuisinières à gaz du DOE est entrée en vigueur en janvier 2024. Connue sous le nom de « Energy Conservation Program : Energy Conservation Standards for Consumer Conventional Cooking Products », la règle s'applique aux nouveaux modèles de cuisinières fabriquées après le 31 janvier, 2028.
Elle donne aux fabricants de cuisinières à gaz des conseils pour développer et modifier leurs produits, et aux consommateurs la tranquillité d'esprit de savoir que les réglementations sont élaborées sur la base d'études scientifiquement fondées. Qu'est-ce qui n'a pas changé? Même les cuisinières efficaces peuvent émettre des polluants. C'est pourquoi des systèmes tels que les hottes de cuisine et l'air d'appoint sont essentiels pour maintenir un air intérieur sain.
Principales différences entre 2023 et 2025
Limite de BTU
Puisque la décision a été prise, nous pouvons regarder en arrière et clarifier ce que les rumeurs nous ont appris par rapport à ce qui s'est réellement passé. L'une de ces rumeurs portait sur la limite de consommation énergétique annuelle (CEA) proposée, à savoir 1,204 million de BTU. À ce niveau, de nombreuses tables de cuisson à gaz dotées de brûleurs à haute température, de grilles en fonte continues ou de plusieurs grands brûleurs auraient eu du mal à se conformer à la norme. La limite finalisée de 1,77 million de BTU est nettement moins restrictive pour les fabricants, mais elle constitue néanmoins une référence en matière d'efficacité pour les nouveaux modèles.
Nombre de cuisinières non conformes
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Un article de 2023 par E&E News a estimé que cette limite basse de BTU réduirait de 50 % le nombre de modèles de cuisinières disponibles pour les consommateurs américains. Avec une consommation d'énergie annuelle autorisée plus élevée de 1,77 million de BTU, environ 97 % des tables de cuisson au gaz actuelles répondent déjà à la norme sans avoir à être redessinées. En revanche, la règle finalisée est plus exigeante pour les tables de cuisson électriques : environ 23 % des modèles électriques actuels devront être modifiés pour se conformer à la nouvelle limite de kWh.
Différences entre le Canada et les États-Unis
En 2023, cet article mentionnait que «...l'organisme gouvernemental Santé Canada n'a pas indiqué qu'il poursuivrait des interdictions similaires... ». À partir du 1er avril 2025, nous voyons les fruits d'efforts localisés dans des régions comme Montréal qui ont réussi à interdire les cuisinières à gaz dans les nouveaux bâtiments jusqu'à trois étages et dans les nouveaux bâtiments plus grands.
Ce cas indique que les provinces canadiennes sont beaucoup plus restrictives que les réglementations américaines; toutefois, cette décision ne s'applique qu'à la ville de Montréal. Au niveau national, les propositions actuelles des régulateurs canadiens limiteraient les tables de cuisson à gaz à 1,77 million de BTU AEC dans des conditions d'essai normalisées, alignant ainsi les exigences canadiennes sur la règle américaine.
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Nombre de tables de cuisson à gaz déjà conformes à la nouvelle norme.
Nombre de tables de cuisson électriques qui devront être redessinées pour être mises en conformité.
La réglementation américaine entre en vigueur en 2028, ce qui laisse aux fabricants le temps de s'adapter. La plupart des provinces canadiennes n'ont pas de réglementation ferme en matière de BTU.
Que peuvent faire les professionnels et les propriétaires pour lutter contre les polluants provenant des cuisinières et de la cuisson?
Si la décision américaine diffère de la proposition, il n'en reste pas moins que les émissions des cuisinières à gaz sont dangereuses pour l'environnement et la santé humaine.
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L'Agence américaine pour la protection de l'environnement note que les maisons équipées de cuisinière à gaz présentent souvent des niveaux de dioxyde d'azote plus élevés qu'à l'extérieur. Le dioxyde d'azote peut irriter les yeux, le nez, la gorge et le système respiratoire, et avoir un impact potentiel sur les personnes souffrant d'asthme et de maladies pulmonaires.
Rapportée par Forbes , cette étude de 2020 de l'IGR «...a révélé que les émissions de dioxyde d'azote des cuisinières à gaz - qui équipent 35 % des foyers aux États-Unis - peuvent endommager les poumons, irriter les voies respiratoires et augmenter le risque d'asthme, en particulier chez les enfants ». En 2025, cette étude n'a toujours pas été démentie. En 2024, une étude de l'université de Stanford ajoute de nouvelles mises en garde concernant l'utilisation des cuisinières à gaz .
Le professeur Rob Jackson, auteur principal de cette étude, explique que la combustion de gaz à l'intérieur affecte l'ensemble du foyer, même en dehors de la cuisine et longtemps après la cuisson. « Je ne m'attendais pas à ce que les concentrations de polluants dépassent les normes sanitaires dans les chambres à coucher dans l'heure qui suit l'utilisation d'une cuisinière à gaz, et qu'elles y restent pendant des heures après que la cuisinière a été éteinte », a déclaré Rob.
Que la maison soit équipée d'une cuisinière à gaz ou non, le processus de cuisson lui-même contribue à la pollution de l'air intérieur, en libérant des graisses, des huiles, de la fumée, de l'humidité et d'autres particules et polluants. Une étude de Santé Canada a montré que les particules peuvent être 65 fois plus élevées que les niveaux de fond à la suite d'activités culinaires. Ces activités produisent des particules fines (PM2.5) qui sont liées à des problèmes respiratoires et cardiovasculaires et peuvent même contenir des substances cancérigènes.
Une étude évaluée par des pairs a révélé que la cuisson le jour de l'Action de grâce produisait des niveaux de PM2,5 plus élevés que ceux que l' on trouve dans les rues de l'une des villes les plus polluées du monde. Comment pouvons-nous donc réduire ces particules?
« L'utilisation d'une hotte de cuisine à pleine puissance (300 pieds cubes/minute) pendant la cuisson peut réduire l'exposition aux polluants liés à la cuisson de plus de 80 % par rapport à des vitesses plus lentes. »
L'auteur principal de l'étude, Yannai Kashtan, doctorant en sciences du système terrestre à l'université de Stanford , ajoute une idée similaire à celle-ci
« Nous avons découvert que la quantité de gaz que vous brûlez dans votre cuisinière est de loin le facteur le plus important pour déterminer le degré d'exposition. Ensuite, il s'agit de savoir si vous disposez d'une hotte efficace et si vous l'utilisez. »
En plus du système d'évacuation de la cuisine, les constructeurs doivent installer un système d'air d'appoint. Comme nous l'avons déjà indiqué sur notre blog , un ventilateur d'extraction ne peut évacuer de la maison que la quantité d'air permise par les infiltrations. Dans les maisons modernes et étanches, les ventilateurs d'extraction ne peuvent fonctionner efficacement que si de l'air frais est introduit comme air d'appoint. C'est notamment le cas lorsque les cuisinières deviennent plus puissantes et nécessitent des ventilateurs d'extraction plus robustes. Un manque d'air d'appoint peut également entraîner des problèmes tels que des retours d'air dans les cheminées et les évents des appareils ménagers.
« Je ne m'attendais pas à ce que les concentrations de polluants dépassent les normes sanitaires dans les chambres à coucher dans l'heure qui suit l'utilisation de la cuisinière à gaz, et qu'elles y restent pendant des heures après l'arrêt de la cuisinière. »
Professeur de science du système terrestre, Stanford
Assainir l'air grâce à une bonne ventilation
Par rapport à la réglementation de 2023 et à aujourd'hui, les arguments en faveur de l'air d'appoint ne cessent de se renforcer. L'air d'appoint, tel que celui fourni par un système d'air d'appoint mécanique, n'est pas seulement une bonne pratique, mais il est également pris en compte dans le Code résidentiel international des États-Unis et le Code national du bâtiment du Canada.
Des études récentes soulignent que le maintien de cet équilibre est essentiel pour une élimination efficace des polluants. Le système d'extraction et le MUAS travaillent alors ensemble pour capturer les COV et les odeurs à la source tout en s'assurant que le flux d'air pollué sort comme prévu.
L'une des solutions proposées consiste à utiliser une ventilation mécanique pour compenser cet air, comme un système d'air d'appoint (MUAS). Le MUAS remplace automatiquement l'air perdu en fonction des besoins afin de garantir que le schéma de pression d'air prévu n'est pas déséquilibré.
Après avoir cuisiné, les propriétaires doivent être sûrs que l'air de toute la maison, y compris des chambres à coucher, peut être respiré sans danger longtemps après que la cuisinière a été éteinte. Prendre des mesures pour éliminer les polluants persistants permet aux occupants de rester en bonne santé, heureux et à l'aise, quel que soit le type de cuisinière qu'ils choisissent.
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